J’avais utilisé le bon de téléport en pensant qu’il me téléporterait prêt de l’endroit où je vis… Penses-tu, non, bien sûr que non, ça te téléporte prêt du centre Pokémon et pour le reste tu peux te brosser ma poulette.
Le seul hic, c’est que je ne suis pas logé tout prêt. Si tant est que l’on nous est aussi retiré nos lieux de vie. Dans ce cas-là, je ne suis pas dans la merde, mis à part le centre Pokemon et l’arène de Sherkan je ne sais pas vraiment comment faire ni même où loger. Enfin, ce sont des questions secondaire, pour le moment je dois aller capturer des Pokémon, refaire un peu mon équipe d’en temps et le meilleur moyen pour ce faire est tout de même d’aller dans une boutique.

Inspirant profondément, j’avançais un pas devant l’autre, un peu plus confiante que tout à l’heure. Finalement ça ne s’oublie pas, c’est comme le vélo ce genre de chose. Jusqu’au moment où je me suis étalé par terre avec toute l’élégance d’un Rhinocorne.
Je déteste avoir les pieds sur terre c’est sûr, mais c’est aussi génial de pouvoir sentir chaque membre de son corps, que personne ne te regarde de façon bizarre car tu es plutôt assis dans une chaise qu’autre chose. Vraiment ça fait un bien fou.

Soupirant doucement, une nouvelle fois dans cette journée qui me semblerait finalement très longue, je me relevais ni vu ni connu pour reprendre une marche plus lente et modéré.
Arrivant à mon logement je pouvais le voir ‘’A VENDRE ‘’. Génial… Nous sommes tous des SDF maintenant. VOUS FAITE CHIER CERBERUS VRAIMENT.
Pour le moment, je ne les portes pas dans mon cœur.

Me pinçant l’arête du nez, je sortais finalement Kaan et Noctis de leur Pokeball respectives et souriais doucement. Kaan avait l’air tout heureux, Noctis beaucoup moins. Approchant ma main de ce dernier il y planta les dents, assez fort pour laisser une marque, pas assez pour faire réellement mal.
Ca me chagrine… Lui qui était si câlin et adorable, le voilà maintenant mauvais et agressif, ce n’est pas comme si il ne me connaissait pas en plus…

Rappelant Noctis, je me rendais finalement à la boutique, pour faire le plein avant d’aller en capture. J’ai une équipe à refaire moi. Je ne peux pas rester sans rien faire.
Après, une marche laborieuse je menaçais de me casser la figure et d’épouser le sol à tout même. Pour éviter ceci je posais donc la main sur la poignée de la boutique.

Il brille avec la lune et moi avec le soleil.
Voilà ce que m’a dit Sherkan le jour où il nous a vu nous prendre le pif comme deux idiots, de vrais gamin. Mais qui aurait pu croire que je tomberais nez à nez avec ce connard de première, juste après le reset qui plus est.
A croire qu’il ne pouvait pas aller crever dans son marais celui-là. Lui et sa langue si bien pendue.

Que je crève ? Jamais ! Mon air surpris se transforme finalement en air hautain et ce jeune homme je le surplombe de toute ma taille avant de sourire en coin.

-Et toi donc Yiyi ? T’as l’air plus petit qu’avant, le reset aurait rétrécie la taille de ton avatar ou le poison que tu crache ta empêché de grandir ton personnage ?

Sans une gêne je lui donnais finalement un coup d’épaule avant de lui tapoter la tête d’un air amusé. Il m’amuse c’est vrai. Depuis le temps que nous nous retrouvons nez à nez dans les jeux. J’ai finis par me faire à sa présence, il n’est pas faussement gentil avec moi, lui, au moins.
Non, c’est juste un connard surement encore puceau, jamais sortit de sa chambre et surtout SURTOUT une saleté de Geek. Heureusement qu’avec le décalage horaire j’avais quelques heures de répit sans jamais voir sa sale trogne toute glauque.

- Ce ne sont pas mes Pokémon que je pleure, mais bel et bien le fait que tu n’es pas disparu avec le reset.

Approchant finalement je regardais mon inventaire en soupirant, ça ferait l’affaire pour le moment et je voyais, finalement, une promotion. Un maigre lot de consolation quand on perd toute sa progression, j’étais au palier maître BORDEL.
Regardant le PNJ en souriant je choisissais finalement un Pokémon en souriant. Un vieil ami que j’affectionne plus que tout : Un Salamèche.

Le regard triomphant je payais et regardais ma team avant de revenir vers ce petit cloporte aux dents longues. Il parlait de Sherkan… Chose qu’il ne faut pas faire avec moi.
Fronçant les sourcils, le point serré. Je l’attrapais finalement par le col pour l’emmener dehors. Avec élan j’allais le propulser en avant pour lui mettre mon point dans sa figure d’épouvante… Enfin presque…

J’aurais pu lui mettre ne baigne… J’en suis sur… Si mes jambes ne m’avaient pas, encore une fois, jouée des tours. Perdant l’équilibre en l’emportant avec moi j’allais l’écraser de tout mon poids. Assumer l’erreur de mon corps ? Jamais !
Ainsi, attrapant son cou, je collais simplement mes lèvres aux siennes le laissant amortir ma chute.
Une fois à terre je me redressais, mes jambes de part et d’autre de son corps je m’asseyais de tout son poids sur mon ventre.

- Je ne suis pas une Fi-lle-tte.

Un dernier coup bien sentit sur son ventre et je me relevais avec grâce et élégance.

- Au faite Nabo. Tu me dois un combat.

Sa tête est juste magnifique. Tellement belle. Tellement bonne à voir, je jubile alors que son regard à l’air aussi vide qu’effrayé. J’étais fière de moi, vraiment très fière. Même si ça avait était ma dernière solution pour éviter qu’il ne découvre le fait que je n’ai pas ou très peu d’équilibre… Le fait que je ne supporte pas reconnaitre que mon cerveau ne connait pas encore la fonction ‘’marcher‘’ que j’apprends encore.
NON, il ne faut pas qu’il le sache, il s’amuserait avec ça et ce n’est pas du tout, mais alors pas DU TOUT mon bute. Je soupirais finalement doucement, calmant le feu qui régnait en moi, j’avais finalement, encore un peu de mal à contrôler mes peurs profondes.

Je souriais doucement. Il est si facile à énerver, si facile à embêter aussi. Je ne dirais pas que j’aime bien ce Nabo, mais je dois avouer qu’il est marrant, qu’il me permet de rire à gorge déployer, toujours être de bonne humeur. J’aime l’embêter c’est facile, très facile.

- Fallait fermer ta gueule petit Yiyi.

Je souriais de toutes mes dents avant qu’il ne se relève et que, d’un coup sec, il ne me fasse reculer. J’avais, encore une fois, faillit perdre l’équilibre…
Rattrapant un certain équilibre de justesse, je soupirais doucement rajustant mes vêtements pour finalement lui sourire.

- Tu m’as l’air bien sûr de toi.

Il est en colère ! C’est encore mieux. Souriant doucement, j’ouvrais finalement mon menu et cherchais quelques secondes avant de lui envoyer une invitation à combattre. Il ne sera pas de grande envergure quand on pense à mon équipe riquiqui du moment. Toute petite, toute nouvelle, toute faible.
Bref. Une fois ma réponse obtenu les trait d’un terrain apparaissent et je souris en e déplaçant, allant de mon coter. Regardant les Pokeball de Kaan, Lifa et finalement Red… Il est temps.

Je soupirais doucement. Le premier depuis le Reset. La dernière fois c’était moi, moi qui avait ouvert le score par une victoire quelques peu écrasante, la dernière fois je n’avais pas la même équipe aussi.
Ainsi, j’étais concentré, je ressentais, dans son regard, qu’il ne rigolait plus et non échangés n’étaient, finalement, que les rares moments où nous sommes en osmose, les moments où nous ne nous prenons pas le pif pour une raison X ou Y.

Nous sommes deux combattants partageant un moment un défi silencieux, muet que nous partageons à deux. Et pourtant, tellement violent.
Nous avions débuté sur les airs de musique de combat alors qu’il ne commençait pas un jet de sable et que je changeais pour mon Draby. Lifa est encore trop faible pour avoir, ne serait-ce, qu’une chance de survie contre son Pokémon.
De même Kaan fut vite rappelé pour laisser place à Red. Et ainsi de suite. J’ai perdu la main, je l’avouerais. Dernièrement je faisais plus de mission qu’autre chose. Je n’avais pas envie de combattre et Sherkan n’avait pas besoin de service.

Ainsi. La fin du match sonnait son glas sur ma première défaite. La première depuis le reste, qu’il ne rêve pas, une défaite ne veut pas dire que la suite ne sera peinte que de ses victoires. Non, pas du tout même.
Soupirant doucement Kaan et Lyfa dans leur Pokéball j’attrapais Red pour voir son état et écoutais finalement le venin que balançait Yian. A croire qu’il ne sait faire que ça.

- Ne rêve pas trop Captain Nabo. Tu dis ça à chaque fois que tu ouvres les scores et finalement, tu rages et hurle avant la série de double K.O.

Caressant doucement la tête de mon Salamèche je souriais doucement. Bien que mes sourcils se fronce, mes jambes tremble et ce n’est pas forcément le meilleur moment ni même le meilleurs des signes…

Je lui faisais dos et il me sortait finalement de ma torpeur par ses paroles acerbes.

- C’est tellement courageux de rester sur une victoire. Enfin, casse-toi, la connerie est aussi contagieuse que la faiblesse. Retourne dans ton marais ou ta forêt faire ton ermite. A moins que je ne te devienne indispensable, aller a Argon. Quelle idée.

Je me demande pourquoi avoir commencé à Argon alors qu’il sait pertinemment que ma personne y sera. A croire qu’il cherche insciemment le contacte.
Je soupirais avant de partir vers l’arène de Sherkan, un pas, deux pas… Lent, petit, car je commence à ne plus sentir mes jambes. J’ai peu de défaillir.