Une première chasse

Rien ne vaut un peu d'air, et j'ai décidé d'aller à la montagne pour respirer un grand bol d'air non pollué. De plus, puisqu'il s'agit de ma première expédition seul, je me demande quels pokemon je vais rencontrer. J'ai hâte de combattre, mais aussi de les capturer. Car en effet, mon but est de découvrir des pokemon afin d'en faire des amis. Plus que des amis, des alliés même.

Ainsi, je pars à l'aventure dans les montagnes Harion, un lieu assez beau au final. Le manque de plantes et de verdure rend le lieu un peu stérile, mais en contrebas, lorsqu'on regarde par dessus les falaises, on peut apercevoir les étendus sauvages à des kilomètres, autant des forêts que des plaines. C'est un spectacle splendide qui ne me fait pas regretter mon choix d'être venu ici de moi-même.

Il est temps de passer aux choses sérieuses. Se balader c'est bien, mais ce que je recherche, se sont de nouveaux compagnons. Aussi, me familiariser avec les combats afin d'être meilleur, c'est quelque chose d'important. Commençons ! Pour trouver plus facilement des pokemon, il faut les laisser sortir de leurs cachettes j'imagine. Ainsi, je me fais discret, comme mon Chlorobule en rasant la montagne. Silencieux, j'attends que les petites bêtes sortent. Et c'est le jackpot, le premier d'entre eux vient de se montrer. Sans attendre, j’envoie ma Kureha à l'attaque. Il est temps de voir de quoi nous sommes capables !

Un nouvel ami

Je pense que j'ai rencontré un pokemon tout mignon. Tout rose, un doigt proche de la bouche comme un bébé suçant son pouce, cette petite bête était incroyablement mignonne. Comment pourrait-on blesser un pokemon  aussi mignon ? Plus que mignon, il parait aussi faible. C'est comme si je frappais un chaton sans défense dans le monde réel, pas moyen que je sois aussi méchant. Je lui fais un petit signe de la main, et il semble me faire coucou à son tour. Kureha elle vient se cacher derrière moi, comme si elle avait peur. En fait, je viens de me rendre compte que les IA sont vraiment bien faites, mais plus que ça même. J'imagine qu'ils se sont inspiré d'être humains et d'animaux pour parvenir à un résultat comme celui-là, du coup, ne peut-on pas dire qu'ils ont une véritable intelligence ?

Mais plus que ça, auraient-ils aussi un coeur ? Des sentiments ? Il est difficile de concevoir que des chiffres puissent éprouver quoi que ce soit, mais si on part du principe que l'humanité n'est elle-même que des chiffres dans l'univers, alors ne serait-il pas possible de considérer un pokemon comme un être vivant, et non comme un programme ? Je me le demande.

- Viens mon petit, je suis sûr que Kureha voudrait te connaitre.

La petit boule verte sort de derrière mes jambes et s'approche du pokemon que je ne connais pas encore. Sortant l'appareil de l'intérieur de ma chemise, j'analyse grâce au pokédex ce que l'on peut me dire sur cette bestiole.

- Mélofée. Pokemon de type fée. Les nuits de pleine lune, des groupes de ce pokemon sortent jouer. Lorsque l'aube commence à poindre, les Mélofée fatigués rentrent dans leur retraite montagneuse et vont dormir, blottis les uns contre les autres.

C'est trop mignon ! Je m'en veux un peu de vouloir le retirer à sa famille qui se sentira certainement triste de le voir partir, mais j'en veux un ! C'est le destin du jeu vidéo qui l'a mit face à moi, alors je me dois d'être à la hauteur et de le capturer. Cependant, je ne veux pas lui faire de mal. Je me demande si se lier d'amitié avec un pokemon fonctionne. Après tout, lorsqu'on s'amuse avec un chien, il ne veut plus nous lâcher par la suite. Si c'était sur la même base que les pokemon étaient créé, je n'aurais pas besoin de combattre pour avancer dans l'aventure, mais juste de devenir leur ami. Pour vérifier ça, j'ai une bonne idée. De la nourriture pokemon ! J'en sors un petit peu de mon inventaire et j'en tends dans un premier temps à Kureha qui se met à grignoter. Voyant qu'elle apprécie, j'en tends aussi à ce Mélofée quelques boules de nourriture. Et il en mange.

C'est donc bel et bien comme des animaux. Des amis, mais qui vont rester imprévisibles. Intéressant. J'en apprends tous les jours un peu plus, et c'est fort plaisant. Néanmoins, comment capturer ce Mélofée sans le faire fuir ni le combattre. Je vais essayer un truc, sait-on jamais.

- Tu es donc un Mélofée. Moi et mon Chlorobule, on va participer à des concours où la beauté et la grâce des pokemon compte par dessus tout. Hors, comme tu es tout mignon, j'aurais aimé que tu nous accompagne. De plus, j'aimerai devenir le genre de personne qui connait tout sur les pokémon, savoir ce que tu aimes manger, ce que tu aimes faire la journée, ce genre de chose. Aimerais-tu venir avec nous pour vivre des grandes aventures ?

Dans un premier temps, le petit Mélofée sembla réfléchir, portant à nouveau son doigt à ses lèvres, c'est trop mignon. Je lui souris gentiment, espérant qu'il fera le bon choix. Cependant, c'est Kureha, plus intelligente que moi apparemment, qui réussit à convaincre la petite boule rose. Je ne sais pas ce qu'elle lui a raconté, mais en lui tendant un peu de nourriture, le Mélofée semble comblé et saute de joie. Je sors une petite sphère rouge de mon sac et l'approche de Mélofée. J'espère que toute mes captures pourront se passer ainsi, et je n'aurais pas à blesser mes amis pour en faire des alliés. De lui même, le pokemon touche la pokeball et pénètre dans sa nouvelle maison. Il semble que mon nouvel ami soit plus gentil que jamais. Et puis, il m'aidera certainement d'une façon ou d'une autre à gagner mes concours.

Toujours plus

C'est donc ça qu'on éprouve lorsqu'on capture un nouveau pokemon ? C'est plutôt sympathique comme sensation. Avoir un nouvel ami c'est vraiment super. Surtout ce Mélofée qui avait l'air gentil et plein de bonne humeur. J'espère que l'on s'entendra bien. Cette aventure m'a donné envie d'en savoir plus sur ces petits monstres. Je veux les capturer, mais aussi les élever et faire d'eux des pokemon uniques. Un éleveur coordinateur ... J'avais peur que ces deux classes ne me conviennent pas, et j'ai longuement hésiter à prendre un dresseur, qui semblait bien plus facile à comprendre. Mais une fois dans le jeu, désormais que je comprends mieux le fonctionnement, j'avoue ne pas m'être trompé, tout cela me sied.

Les pokemon sauvages ne sont pas rares, ils sont juste distant, évitant généralement de trop s'approcher de nous. Cependant, ce n'est pas un jeu, mais une réalité. Aussi, parfois ils doivent croiser notre route et sans pour autant vouloir combattre. C'est ça la magie de ce monde. Je m'émerveille de peu, mais ce monde est tellement singulier, il me plait. Ce ne sont pas que des chiffres, mais bien un sentiment dans mon coeur. S'ils peuvent altérer ce qui m'entoure, je serais toujours maître de mes pensées, de mes émotions. Et voir que cet univers me fait un effet pareil n'a pas de prix. Ce n'est plus qu'un jeu, c'est un plaisir.

Le plaisir, une chose que l'on connaissait plus dans le monde réel. Aussi, je pense que vivre ici n'est pas un mal. C'est une aubaine à mes yeux. Et je ne compte pas m'arrêter là. Comme un enfant lancé dans un parc d'attraction, je regarde autour de moi, cherchant le moindre petit truc à dénicher pour m'en amuser. Et le fruit de mes recherches me mena jusqu'à un autre pokemon. Celui-ci aussi deviendra-t-il un ami ?

tout apprendre pour tout comprendre

Ouvrant mon pokedex, je me renseigne sur ce petit teigneux qui me fait de l'oeil. Un Furaiglon, un pokemon au caractère bien trempé il semblerait. Hélas, trop excité par la chose, je l'ai fais fuir en tentant de m'approcher. Courir n'est pas la meilleure approche pour des bêtes sauvages, j'aurais dû y penser. Il faut que je me calme. Rien ne sert de courir partout, si je dois vivre ici encore longtemps, alors j'ai tout mon temps pour voir ses pokemon et devenir leur ami.

Je me retourne alors vers le paysage, toujours aussi magnifique. Quand on voit que tout ça est sous mes yeux, je ne peux m'avouer que ce n'est pas réel, que ce n'est que virtuel. Non ! Pour moi, pour nous, ceci est une réalité. Ce n'est pas un jeu, et ce n'est pas le monde dans lequel je suis née non plus. C'est un troisième univers externe à tout ça.

- Kureha, tu penses que je serais heureux ici ?

En guise de réponse, j'ai eu le droit à une petite bousculade et à un budage de la part de mon pokemon. Alors ils peuvent aussi avoir de l'humour ? C'est tellement parfait, comment ne pas appeler ce monde "Réalité". Je n'étais pas convaincu au début, mais désormais j'en suis certain, ce monde est fait pour moi. Je peux m'évader en penser à d'autres choses que la vie courante. Mais pas le temps de tergiverser. Je demande discrètement à Chlorobule de se préparer au combat car ce dernier n'allait pas tarder, un nouveau petit monstre est apparu, et il semble vouloir en découdre. Pourquoi ? Aucune idée, peut que je suis juste au mauvais endroit au mauvais moment.

Cet ami là

Un Tarinor ? Un pokemon plutôt bizarre. On dirait une vieille pierre qui bouge. On reconnait néanmoins son nez et sa bouche, mais cela reste surprenant. Il ne semble pas puissant, et n'est pas mignon non plus. Pourtant, son regard assez furieux m'intéresse. Il résonne en lui comme une volonté que je ne trouve ni chez Shadow, ni chez Kureha. Une sorte d'intelligence peut-être. Une chose par contre était sûr, il est prêt à combattre.

- Kureha, en avant. Je compte sur toi. Attaque Vol-vie !

La petite boule verte s'avance alors et entame le combat. Sa tendance à passer inaperçue est un avantage dans cette situation, mais plus encore, elle n'est rien faible. Sa force réside dans sa capacité à patienter le bon moment. Loin d'être rapide, elle préfère prendre son temps pour analyser et utiliser ses techniques au bon moment. Par exemple, elle a attendu ici de se faire frapper par une attaque Charge avant d'utiliser l'attaque que je lui ai demandé. Ainsi, elle a régénéré ses pvs juste après, et c'est avantage puisqu'au final, elle aura infligé des dégats sans en prendre de son coté. Réitérant la même action, j'inflige à nouveau des dégats à cet ennemi qui semble ne vraiment pas apprécier.

Je ne m'y connais pas encore en stratégie pokemon, mais il semble ne pas aimer mes attaques. Alors qu'il titube, comme s'il allait mettre un genoux à terre. Il est temps d'en profiter pour le capturer. Sortant une pokeball de ma sacoche, je la lance. Kureha, proche de lui, se rapproche un peu, curieuse. La sphère bouge encore, avant de s'arrêter. Un nouvel ami ? Contrairement à Mélofée, je pense qu'il sera compliqué de le dresser, d'en apprendre plus. Néanmoins, je me mets au défi. Ce sera une expérience intéressante.