On en était là alors ? Cerberus avaient dû rebooter les serveurs pour tenter de trouver la faille ? Quelle faille ? Ce n’est pas pour rien qu’on est enfermé ici… Je pense. Ce n’est pas non plus pour rien que tout ce qui nous attend à l’avenir va venir en s’assombrissant. Une cause que l’on ne peut oublier, quelque chose à laquelle on ne peut pas échapper.
Le pire dans tout ceci ? L’absence. Ils ne sont pas encore apparus auprès des champions pour nous dire quel rôle nous aurions à jouer dans tout ceci. Jusqu’ici notre travail était d’assurer la bonne marche du jeu, puis le fait d’être bloqué nous permettait de mettre à jour la base de données des joueurs… Maintenant ? Que doit-on faire ?

Je soupirais, allonger dans l’herbe. Cassian est un peu loin et je n’ai pas vraiment envie de retrouver la chaleur de mon arène tout de suite. Les saisons me paraissent déréglées. Nous sommes, normalement, en hiver… Ma fille doit être en train de faire des bonhommes de neiges. Peut-être ignore-t-elle ce qui se passe en ce moment même. Quel sort fut celui de son père. Si je peux, encore, me considérer comme son père d’ailleurs…
A cette pensée j’ai l’estomac qui se noue et la gorge qui se sert. D’instinct Rouge se love contre moi, comme si elle avait pu sentir mon mal-être, la sensation qui me tiraille depuis maintenant quelques minutes.

Un bip… Un autre bip… Une petite sonnerie. Soupirant doucement, j’entre dans mon menu, regarde les messages pour, finalement, afficher un air blasé. Qu’est-ce qu’elle veut, elle. Cette petite gamine qui se prend pour une Rein, plus même une Amazone.
Je lis, je constate, je soupire à nouveau, la voilà qui demande à ce que l’on se rencontre. Je suis las, le regard quelques peu perdu alors que ma main effleure doucement le pelage de la charmante Goupix.
Je lui réponds un simple ‘’Ok’’ et retourne à ma contemplation des nuages.

1, 2, 3 Et je me réveille en sursaut. Moi qui pensais simplement regarder les nuages… J’ai finalement opté pour une sieste non prévenu, pire que tout, je me suis réveillé en sursaut, éjectant une Rouge mécontente. Oups ?
La voilà qui me fait la tête… Elle retourne même dans sa Pokéball toute seule… Elle va me le faire payer je le sens gros comme une maison.
Bref, regardant l’heure je m’aperçois qu’il… Bah qu’il est l’heure de notre rendez-vous, elle va encore m’engueuler je le sens. J’ai déjà les oreilles qui en sifflent…
Enfin, attrapant mes affaires je soupirais doucement, une dernière fois avant de me donner une véritable claque. Elle n’a pas à voir mon mal-être et encore moins mon état d’esprit en ce moment même.
Me mettant en chemin je dévalais une pente, je traversais plusieurs rue avec, sur mon chemin, plusieurs joueur et joueuse malheureux, anxieux, éreinté.

Finalement j’arrivais, mon regard carmin entrant en contact avec le sien dans une lueur défiante. Je souris en coin et m’assois finalement sur l’une des chaises vides à proximité de la sienne.

- Alors Antiope, si tu as osé m’envoyer un message, je suppose que c’est important ? Il en faut beaucoup pour que tu ravale ton égo'.

Oh oui, ça doit être important, après tout, la reine des Amazones ne contact pas un homme si ce n’est pas son dernier atout, n’est-ce pas ?

C’est quelle mordrait presque la reine des amazones. J’ai l’audace, que dis-je l’honneur de me déplacer, de lui adresser la parole et la voilà qui me lance déjà dans la figure quelques paroles bien sentit. Toujours aussi électrique vraiment.
Enfin bref, je l’écoutais parler, débiter d’une traite tout ce qui semble, pour elle, de plus irrespectueux.  Elle m’aura tout fait, vraiment, j’ai quoi ? 5 Minutes de retard ? 5 minutes dont elle ignore tout, elle ne sera jamais ce qui m’est arrivé pendant ses 5 minutes ni même à quoi je pouvais penser.

Je ne pouvais que prendre mon mal en patience et attendre qu’elle ait fini. Ainsi, je m’asseyais finalement sur un siège libre, un peu plus confortable. Je m’étais ma messagerie en attente et la regardais.
J’affichais enfin un sourire. Quelle pipelette vraiment, elle n’a rien de plus énervant que sa verve de toute façon.
Une joue contre mon point, un sourire en coin, je soupirais doucement.

- Car tu es une dame toi ?

A son niveau j’appelle ça une fille, et encore, le mot est petit, mais elle reste une nénette, on ne pourra jamais dire le contraire. Non.
Bref, là n’est pas la question, elle laisse passer quelques secondes avant de reprendre, une fois de plus la parole.

Elle tourne autour du pot… Je rêve, elle ose me dire, que dis-je, elle m’accuse d’avoir du retard, mais madame n’est pas capable d’aller droit au but, non, elle tourne autour du pot. Elle devrait savoir que je sais déjà que c’est important, elle ne m’aurait pas contacté sinon, non, elle aurait attendu que l’on se croise pour une raison X ou Y pour finalement me dire ce qui la turlupine.
Antiope n’aurait pas perdu du temps à m’attendre dans un café.

- Je me doute oui. Donc, si tu allais au fait aux lieux de tourner autour du pot ? Qu’est ce qui t’allarme autant pour me demander de te retrouver ici ?

C’est surement à cause de l’annonce de Cerberus… Mais je ne veux rien précipiter, je ne suis pas dans sa tête.

J’allais être à sa pleine disposition pour lui permettre de parler quand elle m’attrapait par la colle pour finalement montrer qu’elle n’est qu’une sale bruttasse en robe. Cette fille me tuera, c’est une nana bordel ! Et t’as l’impression d’avoir un bodybuilder en fasse, voir même un steelix à la place d’un simple Evoli.
Soupirant doucement je l’écoutais finalement, gardant cette position pour finalement écouter se qu’elle avait à dire. Elle a tant peu confiance en mois ? Au point de croire que je ne suis pas attentif à se qu’elle dit ou se quelle fait, je n’ai fait que lui accorder toute mon attention en mettant ma messagerie sous silence.

Pourquoi nous n’avons pas été contactés ? Pourquoi ce silence ? Pourquoi un Reset. Va savoir pourquoi, nous savons pertinemment quoi faire et comment le faire. Cerberus nous a choisit pour notre allégeance, mais aussi pour nos aptitudes en jeu, que ce soit moi, Antiope, Sherkan ou encore les autres, nous sommes finalement l’élite de tout ceci, capable de travailler et tous les diriger. Les avoir dans nos filets.

- Au contraire, je trouve ça normal. Nous connaissons nos buts et surtout nos objectifs, nous sommes là pour les évaluer, savoir qui est digne de tout ça ou non. Cependant, j’admets qu’il aurait et pourrait nous contacter de temps à autre, malheureusement en ce moment nous sommes dans le flou le plus total, on ne peut qu’attendre et tu le sais !
Agissons comme d’habitude et surtout le plus naturellement possible. Un conseil des champions me parait être une bonne idée nous avons besoin de nous mettre tous d’accord.

Voilà ! C’est dit et pourtant, elle ne me lâche pas cette teigne ! Non, elle me laisse dans cette merde, elle tien ma chemise, elle me tire sur cette table inconfortable. Elle me soule.
Trouver un moyen de la faire taire, quelque chose de simple et efficace pour que nous soyons tous d’accord sur tout les points ? Elle se tait ? Elle m’écoute et finalement tout le monde est content, oui, c’est cool ça comme plan. Elle continu de parler en plus.

Soupirant doucement j’attrape son poignet, au cas où et finalement fait quelque chose qu’elle n’aimera pas du tout, se qui me permettra de reprendre une place plus confortable. Je l’embrasse sans lui demander avis ou autre. Je l’embrasse simplement et finalement profite de sa surprise pour reprendre place sur mon siège.

- Tu apprendras que je n’étais pas entrain de regarder ma messagerie, mais de la bloquer pour qu’on ne soit pas dérangé. Et oui, je connais certain champion, enfin, je connaissais, peut être ont-ils changé depuis, je tenterais de les contacter. Tu sais si Néméria est toujours maître ?  

- Si je te coupe dans ton monologue, tu me casse la gueule, si je ne te coupe pas tu me casse la gueule… Faut savoir se que tu souhaite, reine des amazones.

Les derniers mots avait été dit tout bas. Je fais tout de même attention à ce qu’on ne nous entende pas. Bref. Je sens qu’elle va encore m’en sortir des vertes et des pas murs mais j’attends, elle a l’air de discuter avec Néméria et tout ceci n’est pas pour me plaire, cette sale blonde a toujours était surprotectrice envers Antiope et vice versa d’ailleurs.
BREF, cette fille me fout les j’ton et la réponse d’Antiope n’arrange rien. Apparemment elle est furax, autant dire que le reset n’était pas pour lui plaire. Je la comprends d’ailleurs.

Ca me fait soupirer tout ceci, qu’attendent-t-il de nous ? Que veulent-t-ils, que cherchent-t-ils ? Nous sommes là, dans l’attente alors qu’eux avance simplement vers l’avenir sans nous mettre au courant de quoi que ce soit.

- Toujours est-il qu’on ne pourra rien faire sans avoir de leur nouvelle. Après tout, nous sommes champion, ce n’est pas pour rien…

Je taisais finalement mes mots en la voyant approcher, puis finalement reposer ses lèvres sur les miennes pour un baisé plus adulte. Je soupirais d’aise, j’avais aimé le contacte que nous avons eu plutôt et dire qu’il n’avait été fait que pour la faire taire serait vraiment mal venu, après tout elle est mignonne. Puissante. Intelligente… Combien même j’ai encore du mal à avaler le départ de mon ex femme et surtout de ma fille…
Elle rompait le contacte, parlant finalement avant de me faire sourire.

- Attention a se que tu dis Antiope. Le jeu peut aller très très très loin.

Avais-je dit d’un ton taquin alors que j’attrapais sa main pour l’attirer à moi et l’embrasser a nouveau avec plus de passion, plus de voluptuositer. J’avais finalement besoin d’un tel contacte, me vider la tête devenait finalement primordial et c’est avec naturelle que mes mains glissait sur ses hanches comme une caresse, pour ne pas la busquer, pour que la bête affamé que j’étais ne l’effraie pas…

Il ne faut pas jouer avec le feu, qu’allons nous faire maintenant ? Alors que mes lèvres quittaient les sienne pour découvrir la peau de son cou. Sans tenir compte du reste, du temps orageux ou encore de l’endroit…